Une quête d'identité féminine dans De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise de Nafissatou Niang Diallo

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المؤلف

Maître de conférences en littérature comparée au département de français à la Faculté des Lettres de l’Université d’Assiout

المستخلص

Nafissatou Niang Diallo (1941-1982) est une des premières auteures africaines à rompre le silence des femmes par le biais de l'écriture. Elle est aussi devenue une des auteures populaires du Sénégal quand elle publie son premier texte, De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise, en 1975. Ce récit autobiographique peut être considéré comme un incontournable du roman féminin subsaharien francophone de l’Afrique de l’ouest.
Le présent travail se propose de traiter l'identité féminine dans sa pluralité, dans son altérité, dans sa différence et dans son ambiguïté la plus totale. Le but principal de l'étude consiste à étudier la manière dont cette identité féminine se révèle dans ce texte et de savoir, comment, en s'articulant autour du moi, le "nous", le collectif, prend en même temps forme dans le texte même.
Mon étude portera sur les éléments contextuels – biographie et contexte d’écriture, le pacte autobiographique : texte et paratexte. Outre la conscience d'une singulière individuelle et l'affirmation du féminin, le rapport étroit entre la quête de l'identité et la langue du corps, je m’attarderai sur la négociation délicate de l’identité féminine : rapport à la masculinité (père, mari). De plus, j’essayerai de révéler la spécificité culturelle dans De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise en insistant évidemment sur les tensions entre l'écriture de soi et le contexte socio-culturel. Quel intérêt peut présenter ce texte peu connu qui propose au lecteur un discours sur le moi féminin et une réalisation singulière de ce discours en tant que voix d'une communauté féminine.

الكلمات الرئيسية


Pourquoi choisir d’analyser le premier roman deNafissatou Niang Diallo, œuvre et écrivaine qui ne sont aujourd’hui connues que dans le Sénégal? Elle eut pourtant une notoriété au-delà du territoire sénégalais, à l'ouest de l'Afrique, et en France. C’est parce qu’il constitue un témoignage de premier ordre sur la construction du "moi" sans négliger le "nous" collectif au Sénégal, présenté du point de vue d'une femme musulmane, dans une société en transition. Il faut rappeler aussi qu’il compte parmi les premiers témoignages d'un engagement féministe. Il est d’ailleurs, à ce titre, devenu une référence obligée de la littérature africaine d'expression française[i]. Si ce récit mérite une attention particulière en matière d’identité féminine, c’est grâce aux stratégies discursives que l’auteure a mis en œuvre afin d’obtenir un certain équilibre entre le moi et l’autre. Le problème de l’identité féminine au Sénégal est mis au premier plan de son histoire personnelle et de l’histoire d’autrui. Le moi féminin, la construction du moi apparaissent explicitement comme des valeurs, et offrent au lecteur une possibilité d’identification positive. Pour introduire l’univers de ce premier roman d’une écrivaine sénégalaise nous commencerons par donner quelques informations sur la biographie de l’auteur et le contexte d’écriture.

Puis mon étude se déroulera en sept points. J'essaierai, tout d’abord de démontrer comment se manifestent les procédés qui confirment le pacte autobiographique. Je décoderai ensuite la structure du texte et l’ordre adopté par la romancière pour raconter sa vie. Dans un troisième point, je montrerai comment Nafissatou Niang Diallo met l'accent sur son individualité singulière. Rejoignant d’autres critiques, j’étudierai, dans un quatrième point, l’importance de la langue du corps dans cette écriture féminine. Il sera temps alors de circonscrire les trois facteurs qui pèsent sur la stabilisation d’une identité féminine émancipée. Enfin, dans un septième et dernier point, je cernerai la spécificité culturelle, en insistant sur les tensions entre l'écriture de soi et le contexte socio-culturel.

 

 

 

Eléments contextuels – biographie et contexte d’écriture

Nafissatou Niang Diallo est née à Dakar le 11 mars 1941. Son décès survient le 21 juin 1982 à Dakar également, à l’âge de 41 ans. Si elle est moins connue aujourd’hui que certaines de ses compatriotes, il faut noter toutefois – une des raisons majeures de notre choix – qu’elle est une des premières écrivaines africaines à rompre le silence des femmes par le biais de l'écriture. L'écriture est par conséquent un moyen de s'imposer dans un univers social et littéraire dominé par les hommes et un moyen de faire entendre la voix des femmes. Elle est devenue une des auteures populaires du Sénégal quand elle publie son premier texte, De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise, en 1975. Et l'hommage qui lui a été rendu par ses contemporains lors de l'ouverture d’une école baptisée de son nom à Dakar en témoigne. Ce récit autobiographique peut être considéré comme un incontournable du roman féminin subsaharien francophone de l’Afrique de l’ouest. Il contenait en germe la plupart des questions que se posaient les romancières d'alors. Sa mort précoce, coupant court à ses ambitions littéraires, fait qu’elle n’est connue que dans son pays, en Afrique de l'ouest, et un peu en France, également. Son récit autobiographique dévoile les deux facettes de sa vie, privée et sociale : bien des pagesde son récit, De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise, relèvent de l’expérience personnelle comme l’information de la perte de sa mère alors qu’elle n’avait que dix-huit mois, d’autres relèvent de la vie publique d’une auteure qui fut sage-femme et puéricultrice[ii].

Sa mère meurt alors qu’elle a à peine dix-huit mois et c’est sa grand-mère paternelle, Mame, qui prend en charge son éducation. Aussi Nafissatou Niang Diallo l’a toujours considérée comme sa vraie mère à qui un regard suffit pour comprendre ses états d’âme. Mame est vraiment le premier objet d’amour de sa petite-fille dans ses premières années et jusqu’à son adolescence. On peut même dire qu’elle lui voue une véritable dévotion. C’est ainsi qu’une relation fusionnelle permanente avec cette grand-mère crée entre elles deux une entente solide. Quant à son père, Samba Assane, il était agent voyer de la municipalité de Dakar. Il apparaît d’abord comme une figure séduisante qui suscite seulement une esquisse de rivalité avec la grand-mère. Ce père commence à s’intéresser à sa fille au moment où celle-ci entre à l’école française et devient une bonne élève. Mais il lui fait aussi suivre des cours coraniques. Il compte déjà beaucoup pour elle[iii]. Cependant il laisse l’essentiel des responsabilités éducatives de sa fille à sa mère. Elle épouse Mambaye Diallo en 1961. Mère de six enfants, elle travaille dans le domaine de la santé pendant douze ans, au service de la Sécurité Sociale.

Nafissatou Niang Diallo a commencé sa carrière de romancière avec De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise[iv] alors qu’elle a 34 ans ; une nouvelle version de ce récit de vie a paru neuf ans plus tard et c’est alors qu’elle a été reconnue comme écrivaine. Par la suite, elle a publié son deuxième roman, Le Fort maudit, en 1980 aux éditions Hatier. Un an après, en 1981, est paru son troisième récit, Awa la petite marchante, aux Nouvelles éditions africaines-EDICEF. Ces différentes publications qui la font connaître dans son pays, la font connaître aussi en France. Mais elles sont jusqu'ici peu commentées et étudiées. Son quatrième et dernier roman qui s'intitule La princesse de Tiali paraît en 1987 aux Nouvelles Éditions Africaines. Son trajet personnel est encore peu connu aujourd’hui. Son œuvre est marquée par une grande conscience quant à l’acte d’écrire, de même que par une franchise passionnée, qui permettent à l’auteure de traverser différents paysages culturels et traditions littéraires ainsi que différents milieux sociaux. L’écriture du soi est sa véritable visée, et sa volonté de parler de soi s’ancre dans une réalité nationale ou locale tout en la débordant.

Ce que ce survol de la vie de Nafissatou Niang Diallo montre, c’est que le rôle des femmes dans la sphère familiale est important, mais qu’il ne se limite pas à cela ; dans la mouvance sociale et politique qui conduisit aux Indépendances, leur place mérite d’être réajustée, d’autant plus que d’autres témoignages montrent que Nafissatou Niang Diallo n’est pas tout à fait la seule femme africaine sur la scène littéraire quand elle marque par sa prise de parole la sortie de l’ombre et du silence des femmes africaines.

Christiane Ndiaye recense les textes qui marquent la naissance de cette littérature féminine africaine d'expression française. Un texte de la camerounaise Marie-Claire Matip, Ngonda, est signalé dès 1958 tandis qu’en 1969 paraissait Rencontres essentielles d’une autre camerounaise, Thérèse Kuoh Moukoury. En 1976, l’Ivoirienne Simone Kaya publie Les Danseuses d’Impé-Eya, jeunes filles à Abidjan tandis qu’au Sénégal, Aminata Sow Fall fait paraitre Le Revenant. En 1977, Lydie Dooh-Bunya du Cameroun publie La Brise du jour. En 1978, Awa Thiam a fait paraître La Parole aux négresses où elle donnait la parole à des femmes de différents pays africains racontant ce qu’on leur avait fait subir et abordant des sujets aussi douloureux que l’excision, l’infibulation, la polygamie[v]. En 1979, Aminata Sow Fall publie La Grève des bàttu qui reçoit le Grand Prix littéraire d’Afrique noire l’année suivante. 1979 est aussi la date de parution d’Une si longue lettre de Mariama Bâ (1929-1982) qui demeure, à ce jour, une des pionnières la plus reconnue de l’écriture féminine africaine. La Camerounaise Werewere Liking entre dans le champ littéraire avec deux pièces de théâtre,  La puissance de Um et Une nouvelle terre. En 1980, la Gabonaise Angèle Rawiri publie Elonga. Tous ces textes traduisent le besoin de sortir du silence et privilégient les différentes formes de l’écriture de soi. Cette éclosion est, en partie, à relier à la création en 1973, à Dakar, des Nouvelles Éditions du Sénégal qui jouèrent un rôle très important et peut-être aussi à la décision de l’ONU de faire de 1975 l’année de la femme, ce qui a pu donner davantage de visibilité à la création féminine qui va contribuer à renouveler le roman africain.

 Néanmoins cet ouvrage reste un témoignage singulier : il est donc à la fois particulier (et ne vaut que pour la vie de Nafissatou Niang Diallo) et représentatif d'une catégorie de femmes sénégalaises : c'est-à-dire les femmes modernes. C'est seulement dans des extensions ultimes et rapides que je prendrai en considération d'autres récits francophones de l'Afrique qui font écho au projet de notre auteure.

Nafissatou Niang Diallo lie d'une manière générale le questionnement sur son identité féminine à celui sur l'identité collective, sans doute parce qu'elle appartient à une nation en construction, à une tradition prise entre des langues diverses et une valorisation qui se cherche. Chez elle, le discours sur soi semble indissociable d'un questionnement sur l'identité collective. En effet dans ce qui va suivre, il est question de l'identité féminine dans sa pluralité, dans son altérité, dans sa différence et dans son ambiguïté la plus totale. Nous nous proposons donc d'étudier la manière dont cette identité féminine se révèle dans ce texte et de savoir, comment, en s'articulant autour du moi, le "nous", le collectif, prend en même temps forme dans le texte même. Reste à savoir si, dans l'écriture féminine de soi qui varie non seulement d'une écrivaine à l'autre mais aussi d'une culture à l'autre, il est possible de reconnaître certaines marques distinctives de l'écriture féminine africaine. Quel intérêt peut présenter ce texte peu connu[vi] qui propose au lecteur un discours sur le moi féminin et une réalisation singulière de ce discours en tant que voix d'une communauté féminine. Il s'agit pour nous de combler un vide dans la recherche autobiographique francophone des femmes africaines. Notre hypothèse est que cette écrivaine poursuit un double but : quête d’identité féminine et affirmation de soi, et nous espérons montrer comment cette écriture articule l’individu et la collectivité. Pour nous guider dans notre analyse, nous disposons heureusement de l’étude fondamentale de Gharra Mehenna, "L'autobiographie au féminin"[vii]. A partir des considérations de Philippe Lejeune sur l'autobiographie et le récit ainsi que celles de Georges May, nous examinerons l'écriture du moi féminin chez Nafissatou Niang Diallo qui a utilisé les récits français à la fois comme objet et comme source d'inspiration thématique et structurale.       



[i] Beverley Ormerod et Jean-Marie Volet, « Ecrits autobiographiques et engagement: le cas des Africaines d'expression française », The French Review, Vol. 69, N°.3, February, 1996, p. 434.

[ii] Ibid., pp. 433-434.

[iii] Nafissatou Niang Diallo, De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise, Dakar-Abidjan, Les Nouvelles Editions Africaines, 1984, pp. 47- 48. Toutes nos citations renvoient à cette édition.

[iv] C'est-à-dire la même année que parut le récit autobiographique d'Aoua Kéita (1915-1980),  Femme d’Afrique : la vie d’Aoua Kéita racontée par elle-même.

[v] Christiane Ndiaye, (dir.), Introduction aux littératures francophones, Les presses de l’Université de Montréal, 2004, p.97.

[vi] Il n'existe, à ma connaissance, à l'heure actuelle, aucune étude universitaire publiée sur ce récit de vie.

[vii] غراء مهنا، " السیرة الذاتیة فی صیغة المؤنث"، ألف، عدد 22، 2002 ، ص 44 - 57.

I. Corpus
Niang Diallo (Nafissatou), De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise, Dakar-Abidjan, Les Nouvelles Éditions Africaines, 1984.
 
II- Études, monographies, ouvrages et articles relatifs à la littérature africaine
 
Bâ (Mariama), Une si longue lettre, roman, Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines, 1979.
Benga (Sokhna), De Tilène au Plateau, une enfance dakaroise, en ligne : http : // sokhna-beng.over-blog.com/rss.
Cazenave (Odile), Femmes rebelles. Naissance d’un nouveau roman africain au féminin, Paris, L’Harmattan, 1996.
Diop (Papa Samba), Archéologie du roman sénégalais, Paris, L’Harmattan, 2010.
Ndiaye (Christiane), (dir.), Introduction aux littératures francophones, Les presses de l’Université de Montréal, 2004.
Ndiaye (Mame Comba), Mariama Bâ ou les allées d’un destin, Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines, 2007.
Ngal (Georges), Création et rupture en littérature africaine, Paris, L’Harmattan, 1994.
Ormerod (Beverley) et Volet (Jean-Marie), Romancières africaines d'expression française, Paris, L’Harmattan, 1994.
Ormerod (Beverley) et Volet (Jean-Marie), « Écrits autobiographiques et engagement: le cas des Africaines d'expression française », The French Review, Vol. 69, N°.3, February, 1996, pp. 426-444.
 
III- Études, ouvrages et articles relatifs à l'autobiographie et à la critique littéraire
 
Beauvoir (Simone de), Mémoires d'une jeune fille rangée, Paris, Gallimard, Livre de poche, 1966.  
Bonn (Charles), « L'autobiographie maghrébine et immigrée entre émergence et maturité littéraire, ou l'énigme de la reconnaissance », in Martine Mathieu (éd.), Littératures autobiographiques de la francophonie, Actes du Colloque de Bordeaux 21, 22 et 23 mai 1994, Paris, L’Harmattan, 1996, pp. 203-222.
Brunel (Pierre) et (Pageaux) Daniel-Henri, « Avant-propos », Revue de Littérature Comparée, Janvier-Mars, N° spécial consacré entièrement à l'autobiographie, N°1, 2008, pp. 3-5.
Chaulet-Achour (Christiane), « Autobiographies d’Algériennes sur l’autre rive : se définir entre mémoire et rupture », in Martine Mathieu (éd.), Littératures autobiographiques de la francophonie, Actes du Colloque de Bordeaux 21, 22 et 23 mai 1994, Paris, L’Harmattan, 1996, pp. 291-308.
Déjeux (Jean), « L'émergence du "je" dans la littérature maghrébine de langue française », in Charles Bonn / Jean-Louis Joubert (éd.), Autobiographies et récits de vie en Afrique, Paris, L’Harmattan, 1991, pp. 23-29.
Déjeux (Jean), « Au Maghreb, la langue française "Langue natale du je" », in Martine Mathieu (éd.), Littératures autobiographiques de la francophonie, Actes du Colloque de Bordeaux 21, 22 et 23 mai 1994, Paris, L’Harmattan, 1996, pp. 181-193.
Gehrmann (Susanne), « Constructions postcoloniales du Moi et du Nous en Afrique : l’exemple de la série autobiographique de Ken Bugul », in Susanne Gehrmann et Claudia Gronemann (éds), Paris, L’Harmattan, 2007, pp. 173-195.
Genette (Gérard), Seuils, Paris, Gallimard, 1987.
Gronemann (Claudia), « Autofiction-Nouvelle Autobiographie-Double Autobiographie-Aventure du texte : Conceptions postmodernes /postcoloniales de l'autobiographie dans les littératures française et maghrébine », in Susanne Gehrmann et Claudia Gronemann (éds), Paris, L’Harmattan, 2007, pp. 103-123.
Giuliani (Mathias), « L'amour et l'imagination chez Walter Benjamin : lecture rétrospective d'Enfance berlinoise vers mil neuf cent », Revue de Littérature Comparée, Janvier-Mars, N° spécial consacré entièrement à l'autobiographie, N°1, 2008, p.79-94.
(Julien) Anne-Yvonne et autres, L'écriture de soi, Paris, Editions Belin, 1996.
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Lejeune (Philippe), L'autobiographie en France, Paris, Armand Colin, 2éme édition, 2003, (1ére 1971).
Lejeune (Philippe), Le Pacte autobiographique, Paris, éd. Du Seuil, nouvelle édition augmentée, 1996, (Iére édition 1975).
Lejeune (Philippe), Les brouillons de soi, Paris, éd. Du Seuil, (coll. Poétique), 1998.
Lesot (Adeline), L’autobiographie de Montaigne à Nathalie Sarraute, Paris, Hatier, 1988.
Maillard (Michel), L'autobiographie et la biographie, Paris, Nathan, 2001.
Mathieu (Martine), « L'autobiographie et le merveilleux », in Martine Mathieu (éd.), Littératures autobiographiques de la francophonie, Actes du Colloque de Bordeaux 21, 22 et 23 mai 1994, Paris, L’Harmattan, 1996, pp. 111-120.
May (Georges), L'autobiographie, Paris, Presses universitaires de France, 2éme édition, mise à jour, 1984, (Ière éd. 1979).
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Ricoeur (Paul), Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990, notamment les études V: "L'identité personnelle et l'identité narrative" et VI : "Le soi et l'identité narrative".
Toro (Alfonso de), « Nicole Brossard et Abdelkebir Khatibi : Corps-Ecriture ou écrire comme la circulation infinie du désir », in Susanne Gehrmann et Claudia Gronemann (éds), Paris, L’Harmattan, 2007, pp. 59-89.
Toudoire-Surlapierre (Frédéric), « Commencer à la fin », Revue de Littérature Comparée, Janvier-Mars, N° spécial consacré entièrement à l'autobiographie, N°1, 2008, pp. 117-130.
 
مراجع باللغة العربیة:
مجلة ألف، العدد 22، من إصدارات الجامعة الأمریکیة فی مصر، سنة 2002.
- تحیة عبد الناصر، " السیرة الذاتیة الأفریقیة : إسهام المرأة " ، ص 58-75.
- غراء مهنا، " السیرة الذاتیة فی صیغة المؤنث" ، ص 44-57.