:De la comédie française à l’écran égyptien le cas de L’École des femmes

نوع المستند : المقالة الأصلية

المؤلف

faculté des lettres, université du Caire.

المستخلص

Le répertoire classique français a constitué, jusqu’aux années 60 du XXe siècle, un vecteur important des adaptations dramatiques et cinématographiques égyptiennes pour des raisons à la fois historiques et culturelles. Établissant dès le générique un rapport hypertextuel avec la comédie française, le scénariste et le réalisateur du film égyptien intitulé Histoire interdite (Qissa Mamnou’a) l’identifient comme étant une transposition de L’École des femmes de Molière. Par conséquent, ce film mérite de faire l’objet d’une lecture sémiotique adoptant une approche transculturelle et comparative pour réfléchir à des questions telles que le processus de réappropriation qui mène à découvrir la dynamique engendrée entre l’œuvre et le contexte culturel de sa réception.
L’analyse des séquences filmiques de cette œuvre permet de repérer quelques indices de théâtralité reflétant un engouement pour le recours au langage scénographique dans la réalisation. L’observation de ces extraits illustre la libération du film de son attachement au principe de fidélité ou de filiation à l’œuvre originale offrant ainsi la possibilité de présenter une interprétation nouvelle des outils utilisés pour former les signifiés du cadre chronotopique dans lequel le trio traditionnel des personnages évolue. Les scènes sélectionnées soulignent l’écart entre l’intention originale de l’œuvre et les moyens propres à la culture cible : le film égyptien modélise la source française pour en tirer seulement quelques éléments mis au service des stéréotypes concernant l’amour, le mariage et la femme dans la société égyptienne de l’époque.

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